La vie d’un pays, comme celle d’une personne, n’est pas une continuité enchantée ; elle est faite d’une succession de moments heureux ou funestes qui façonnent l’identité, c’est-à-dire tout ce qui se laisse voir et aimer. Ces moments, souvent déconnectés entre eux, constituent des éléments disjoints servant à construire un récit édifiant. Chacun de ces moments se voudrait fondateur d’une réalité, ou signe d’une sensibilité ou d’un génie particuliers. Ainsi va la vie d’un pays.